La bandelette urinaire prend parfois l’allure d’une bandelette de torture. Cette lamelle que l’on tient dans la main, non sans gêne, et qui vous nargue de ses couleurs, sans que vous sachiez le verdict qu’y a tracé votre propre urine. Passe encore quand vous avez dû faire le test pour confirmer un diagnostic de troubles hépatiques ou encore les troubles rénaux. La véritable gêne c’est quand le test vous est prescrit pour des infections urogénitales, et que la laborantine qui passe à côté de vous regarde la tige, comprend le résultat, mais ne vous dit rien et vous jette un regard suspect en murmurant : « le docteur lui-même vous expliquera » ! Pendant les longues et cruelles minutes au cours desquelles vous attendez le médecin, vous aurez tout donné pour pouvoir lire votre bandelette urinaire. Pour vous aider à ne plus ressentir cette impatience brûlante, nous vous disons tout sur la bandelette urinaire.
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Fonctionnement de la bandelette urinaire
Comme pour d’autres tests à base d’urine, il est recommandé d’utiliser l’urine matinale pour le test de la bandelette. En fait, cette bandelette est formée d’un papier absorbant superposé à une lamelle en plastique. Sur le papier absorbant, il est déposé des réactifs. La bande peut changer de couleurs si l’urine contient certains marqueurs de position d’infection. On recherche en effet la présence dans l’urine d’éléments comme les protéines, les nitrites, le glucose, l’urobilinogène, la bilirubine, les corps cétoniques et le PH. Il n’est pas du tout nécessaire d’immerger la bandelette dans l’urine pendant longtemps. Une ou deux secondes et l’on retire la bandelette qu’on laisse reposer à l’horizontale pendant environ une minute. Au bout de ce court instant, les diverses modifications de couleurs intervenues sur la bande seront perceptibles.
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Interprétation des résultats
C’est à l’aune des normes régissant chaque paramètre que la lecture des résultats du test se fait. Ainsi, si la bandelette révèle qu’il y a plus de 10 leucocytes par µL, cela signifie qu’il y a une infection contre laquelle votre organisme se bat. Si la concentration d’ions dans l’urine excède 1kg par litre, ou si l’on retrouve un taux de protéine supérieur à 60 milligrammes par litre, on peut songer à un dysfonctionnement des reins. Pour ce qui est des nitrites, si le taux présent est supérieur à 0.3 mg par litre, on soupçonne plutôt des infections entraînées par des entérobactéries.
La lecture se fait grâce à une comparaison de la bandelette avec la graduation colorimétrique qui figure sur le flacon où se trouvent les bandelettes. Pour chaque paramètre le taux de concentration est représenté par le nombre de croix présentes sur la bandelette. Pour que le test soit fiable, il faut observer un certain nombre de mesures.
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Mesures pour garantir la fiabilité du test
Étant donné que l’usage des bandelettes entre dans le champ des tests chimiques, il faut éviter ce qu’on appellerait en langage profane les interférences. Il faut s’assurer que le récipient ayant servi à récupérer l’urine est propre, et que même le détergent qui a servi à le mettre au propre n’y est pas resté. Les bandelettes sont à usage unique. En conséquence, il ne faut pas songer à les réutiliser. Si vous aviez conservé le test au réfrigérateur, attendez qu’il soit à nouveau à la température ambiante avant emploi.
Enfin, rappelons qu’il faut lire les résultats de tests chimiques avec délicatesse et ne pas se laisser ébranler par les faux positifs qu’entraîne la présence d’autres corps étrangers dans l’urine. C’est le cas par exemple lorsque vous subissez déjà un traitement à base de médicaments qui justifie la prolifération de certains éléments chimiques dans votre sang. C’est pourquoi, même si l’on s’est fait sa propre idée en lisant les résultats, il est toujours plus prudent de laisser le médecin dire son mot et établir un diagnostic avisé.