Comprendre le syndrome de Diogène

Le nombre de personnes souffrant du syndrome de Diogène ne cesse d’augmenter dans la société actuelle. Dans la plupart des cas, ce trouble est causé suite à un choc psychologique. Cela peut être dû à la perte d’un proche, une séparation brusque ou un changement de situation important dans la vie d’une personne. Au regard des conséquences de cette pathologie, il est judicieux de bien s’informer à propos afin de venir en aide plus facilement à une personne qui souffre de ce trouble.

Le syndrome de Diogène : qu’est-ce que c’est ?

Décrit pour la première fois par Clark en 1957, le syndrome de Diogène est un trouble du comportement entrainant une négligence importante de l’hygiène domestique et corporelle. La majorité de victimes trouve du plaisir à accumuler inutilement des objets au sein de leur domicile tout en créant un cadre de vie beaucoup moins salubre. Ceci étant, le patient est exposé à la fois au trouble de l’incurie caractérisé par une négligence extrême de l’hygiène du corps et du logement et de la syllogomanie qui consiste à l’obsession de la personne malade à accumuler maladivement des déchets. L’habitat de ce type de personne se trouve dans un état d’insalubrité avancé créant une gêne auprès du voisinage. Cette situation est la résultante du manque de ménage, aliments avariés, excréments d’animaux et bien d’autres entrainant ainsi des odeurs nauséabondes qui indisposent l’entourage.

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Qui peut en être victime ?

Tout le monde peut être touché par ce trouble psychologique d’autant plus qu’il est produit par un choc. Cela n’a d’ailleurs rien à voir avec la classe sociale à laquelle appartient le patient, encore moins son niveau de ressources financières car certains peuvent avoir une situation professionnelle stable avec un revenu important. Toutefois, ce trouble est le plus souvent observé chez les personnes de plus de soixante ans. Les chercheurs estiment également que les femmes seraient plus victimes de cette pathologie que les hommes d’autant plus que la majorité de sujets vivent tous seuls.

syndrome de Diogène

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Quels sont les symptômes du syndrome de Diogène ?

Bien que le diagnostic de ce trouble se fasse cliniquement, il n’est pas facile pour autant. Dans certains cas, le patient a souvent une hygiène corporelle acceptable même si son domicile est insalubre. C’est généralement l’entourage ou un membre de famille qui signale cette situation. Un tel diagnostic peut être confirmé après la visite du domicile de la victime. Les signes les plus fréquents sont entre autres :

  • L’accumulation anormale d’objets et déchets
  • La négligence de l’hygiène du corps et celle du logement
  • L’isolement
  • Le refus de se faire aider
  • Le déni de la réalité
  • L’absence de honte suite l’état d’insalubrité de son domicile

Le syndrome de Diogène intéresse de plus en plus les professionnels de la santé au regard des conséquences qui peuvent en découler d’une telle situation. L’accumulation anormale de détritus au sein de l’habitat peut entrainer des incendies d’où la nécessité de trouver un service du débarras sur ce site web. De plus, la personne souffrant de cette pathologie peut être exposée à plusieurs autres maladies dermatologiques.

Les causes et les facteurs de risque associés au syndrome de Diogène

Les causes et les facteurs de risque associés au syndrome de Diogène sont multiples, mais il existe plusieurs hypothèses sur son origine. Les spécialistes s’accordent à dire que la pathologie est d’origine psychiatrique. Le patient atteint de ce syndrome souffre souvent d’un trouble obsessionnel-compulsif (TOC) qui le pousse à accumuler des objets et des déchets considérés comme inutiles par autrui.

Le syndrome de Diogène peut aussi être causé par une autre maladie mentale telle qu’une schizophrénie ou un trouble du spectre autistique (TSA). Dans certains cas, l’apparition du syndrome peut être liée à un événement traumatisant tel qu’un décès ou une séparation difficile.

Il a été observé que le comportement compulsif des personnes atteintes du syndrome de Diogène peut être provoqué par leur environnement social. Des situations sociales difficiles peuvent effectivement conduire certaines personnes vers cette forme de repli sur soi-même où l’accumulation devient alors une manière pour elles d’affirmer leur existence dans un monde où elles se sentent rejetées.

Certains facteurs socioculturels et génétiques pourraient aussi y contribuer : les recherches scientifiques ont montré que cet état pourrait avoir des bases génétiques. Une famille dont un membre souffre déjà d’un TOC aurait plus tendance à développer cette pathologie.

Les causes précises du syndrome de Diogène restent encore mystérieuses même si on sait clairement qu’il s’agit avant tout d’une problématique psychologique grave aux conséquences parfois catastrophiques pour la santé et la sécurité de l’entourage immédiat du patient. Il reste donc important d’identifier les facteurs de risque associés à cette maladie afin de pouvoir accompagner ces personnes dans un environnement plus sain, moins dangereux et surtout en leur offrant une prise en charge adaptée pour améliorer leur qualité de vie.

Les conséquences et les traitements possibles pour les personnes atteintes du syndrome de Diogène

Les conséquences du syndrome de Diogène peuvent être extrêmement graves pour les personnes atteintes, leur entourage et leur environnement immédiat. La prolifération des déchets peut provoquer des nuisances olfactives insupportables, favoriser la prolifération de maladies infectieuses et même causer des accidents domestiques tels que des incendies.

L’isolement social lié à ce syndrome peut entraîner une détresse psychologique importante chez les personnes touchées ainsi qu’un risque accru d’autres pathologies mentales ou physiques. Les proches sont souvent démunis face à cette situation complexe qui nécessite une intervention médicale spécialisée.

Le traitement du syndrome de Diogène est avant tout un travail en profondeur sur le plan psychologique visant à aider le patient concerné à sortir de son isolement et progressivement se réadapter au monde extérieur. Dans certains cas, cela peut impliquer l’utilisation d’une thérapie comportementale ou cognitive destinée à modifier les schémas mentaux compulsifs mis en place par le patient afin qu’il puisse repérer ses propres pensées néfastes et développer des stratégies plus saines pour faire face aux situations difficiles qui se présentent dans sa vie quotidienne.

Le recours aux antipsychotiques fait aussi partie intégrante du traitement lorsqu’un diagnostic a été posé par un professionnel qualifié. Ils ont des effets secondaires importants (somnolence excessive, vertiges) mais ils peuvent être efficaces pour réduire l’anxiété, la dépression et les symptômes compulsifs.

Une fois que le patient atteint du syndrome de Diogène a accepté d’être aidé et que sa thérapie est engagée, il reste important de mettre en place un environnement sain dans lequel il puisse évoluer. Le nettoyage complet des lieux de vie peut ainsi permettre au patient d’avoir un espace plus clair qui lui permettra de mieux se concentrer sur son traitement.

Les proches sont aussi invités à participer activement au processus de guérison en encourageant leur proche à suivre les traitements proposés par les professionnels. Ils doivent aussi veiller à respecter ses choix et ses envies tout en lui montrant qu’ils sont présents pour l’aider à sortir de cette phase difficile.

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